Je suis né du père le nommé NSOGA Nicolas commerçant de poisson à Mbalmayo et de mère Ngo MBOM Naomie, Couturière dans la même ville.
Ma vie, depuis le ventre de ma mère, a toujours été atypique. Pour mémoire, mon père fut un grand activiste de « l’UPC » à l’époque de la lutte pour l’indépendance du Cameroun, un militant et combattant très engagé, proche de Ruben UM Nyobe.
Mon père et ma mère étaient traqués comme des animaux, obligés de vivre et de se cacher dans la brousse. Dans le maquis, entre Mbalmayo et Babimbi – Ngambé, obligés de dormir parfois sur les arbres, mon père et ma mère arrivèrent à pied à Mbalmayo et s’y installèrent. Traqué, mon père repris le chemin de la brousse en direction d’Otélé.
Dans cette traque, le bruit des armes, la peur, l’angoisse, la famine que subit ma mère firent que je vins au monde prématurément, un matin, à l’hôpital protestant de Metet vers la route de Sangmélima.
Ce matin-là, les militaires français apprirent que l’épouse de l’activiste qu’ils recherchaient venait d’accoucher à l’hôpital de Mettet. L’UPC, bien organisée à l’époque, fut informé et pris des dispositions pour que ma mère prenne sans attendre la route à pied pour Mbalmayo. De là, elle prit immédiatement le train pour rejoindre mon père dans la brousse vers Otélé, dans le sud du Cameroun. Mais les militaires français, informés que l’épouse de l’activiste qu’ils recherchaient se trouvait dans le train, ordonnèrent de le stopper.
Dans le train, ma mère était assise face à une femme qui me trouva beau bébé. Cette dernière lui demanda la permission de me prendre dans ses bras, ce qu’elle accepta. Quelques instants plus tard, le train s’arrêtait. Les militaires français fouillèrent le train et trouvèrent une Dame portant un bébé. Sans mot dire, ils prirent le bébé et le donna à la personne d’en face, qui n’était autre que ma mère
Puis ils firent descendre cette Dame du train. Dans cette cavale, cette souffrance et les
différents séjours en prison politique, mon père, me donna le nom de GWET, qui signifie « la guerre » … .
Debout, derrière mon Père et notre Mère
assise, à ma gauche mes trois sœurs et à ma
roite mes deux frères.
Mon père fut arrêté fin 1957 et emprisonné à Yaoundé, dans la prison installée à l’époque vers le lac municipal. Il fut relâché en 1959, fut de nouveau emprisonné en janvier 1960. Il fit partie des miraculés de l’époque.
Ceux qui ont suivi l’émission « Monsieur X » du journaliste – écrivain Patrick Pesnot diffusée sur la radio France Inter et les chaînes de télévision occidentales et ceux qui ont lu son livre « Les Dessous de la Françafrique » savent de quoi je parle.
Dès l’âge de 6 ans comme c’est le cas pour plusieurs enfants de la rue en Afrique, j’ai appris à me battre et à être financièrement indépendant. Ma maman m’avait acheté un pousse-pousse (Engin à deux roues sans moteur, très souvent utilisé en Afrique pour transporter des sacs de marchandises ou des achats lourds).
C’est ainsi que durant tous les week-ends des périodes scolaires et pendant toutes mes vacances, du CE1 jusqu’au CM2, j’ai avec mon pousse-pousse, transporté des marchandises où des achats domestiques contre quelques pièces de monnaie. Ces revenus me permettaient d’acheter mes chaussures, mes vêtements, mes livres et cahiers. Je réussissais également à faire quelques économies…
Membre de la Mission diplomatique et économique du Gouvernement Français en Côte d’Ivoire et au Ghana, sous la conduite de Mme Anne Marie IDRAC en Février 2009, suivie des Réceptions aux résidences des deux Ambassadeurs de France, celui de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
A political system is a framework which defines acceptable political methods within a given society. The history of political thought can be traced back to early antiquity, with seminal works such as Plato’s Republic, Aristotle’s Politics and the works of Confucius. Formal politics refers to the operation of a constitutional system.