I – Introduction
Le conflit en Ukraine ouvre une porte à l’insécurité dans le monde. Une preuve d’acte d’agression, qui vient bouleverser l’ordre mondial mis en place depuis la seconde guerre mondiale et notamment la Charte des Nations unies[1] signée le 26 juin 1945, avec pour objectif principal : le maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Le cas de l’Ukraine, qui n’est certainement pas le dernier, risque de se reproduire à nouveau à Taiwan, en 2025 entre les Etats-Unis, la Taiwan et la Chine. Un second front de guerre, qui en cas de conflit, implique à nouveau les trois superpuissances, avec un risque cette fois d’y avoir l’ouverture d’un autre terrain de guerre, loin de leurs populations, cette fois en Afrique. Dans l’état du désordre mondial actuel, tout est possible, rien à négliger.
Il est vrai que l’ère actuelle, me renvoie à l’époque des multiples tensions, rivalités et concurrence systématique, entre les Européens qui se lancèrent à la conquête et au morcellement de l’Afrique dans les années 1850, ce n’est qu’à l’issue de la conférence de Berlin de novembre 1884, organisée par le chancelier Bismarck[2] en Allemagne, que le droit de coloniser l’Afrique fut fondé et répartie entre les Britanniques, Français, Allemands, Belges, Portugais, Italiens[3].
Cette fois, peut-être que nos amis Américains, Russes et Chinois peuvent estimer que leur tour est arrivé.
La gestion des vaccins lors de la COVID-19 en 2020, a prouvé que le monde était à deux niveaux. Il y avait disponibilité des vaccins pour les pays occidentaux et presque pas pour les pays Africains. Un exemple qui prouve par ailleurs, qu’en cas de 3ème guerre mondiale, loin des populations Occidentale et Chinoise, l’Afrique serait un terrain idéal d’expérimentation de nouvelles armes, électroniques, chimiques, nucléaire… Ce qui pourrait peut-être justifier par ailleurs, l’accélération des installations des bases militaires et le transfert des troupes de ces trois superpuissances en stationnement permanence en Afrique. Malheureusement, c’est en ce moment de désordre que les bases militaires français veulent quitter l’Afrique.
II – Bases militaires américaines en Afrique.
Les États-Unis disposent de 34 sites[4] militaires en Afrique, il s’agit de 14 bases principales et 20 camps, avant-postes. Une « plateforme principale » des opérations américaines. Le Camp Lemonnier, qui représente la plus grande base de drones au monde, compte plus de 4 000 hommes destinés à des opérations aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient.
Plusieurs autres projets de sites militaires américains sont également dans les tuyaux sur le continent africain. « La composante aérienne du commandement américain en Afrique vient de terminer ou travaille actuellement sur près de 30 projets de construction dans quatre pays africains.
Le Camp Lemonnier de Djibouti pourrait ainsi bientôt être supplanté par un important site militaire américain à Agadez, au Niger. Il s’agit d’une base de drones, dont la seule construction va coûter 100 millions de dollars.
Les Américains disposent par ailleurs de pas moins de cinq sites militaires en Somalie, de quatre bases au Kenya, d’un site essentiellement consacré à la surveillance à Entebbe (Ouganda), de trois sites au Cameroun, dont une base de drones à Garoua, de deux sites au Tchad et d’un escadron pour la coopération militaire au Gabon.
En Afrique du Nord, leur présence est plus discrète : trois sites non dévoilés en Libye et une base de drones en Tunisie.
En Afrique de l’Ouest, les Etats-Unis comptent un site à Dakar, deux à Bamako et un escadron de coopération au Ghana.
III – Bases militaires Russe en Afrique :
Selon un rapport de la diplomatie allemande, la Russie envisagerait d’établir six bases militaires[5] dans, six pays africains qu’elle considère comme étant stratégiques, dont l’Égypte, l’Érythrée, Madagascar, la République centrafricaine et le Soudan.
A/ Wagner : Les équipes Wagner en action en Ukraine, sont actives dans plusieurs pays en Afrique et notamment en Syrie[6], au Soudan, en Libye, en République centrafricaine, au Venezuela, au Mali, à Madagascar et au Mozambique, Ukraine, Syrie, Soudan,
IV – Bases militaires Chinoise en Afrique:
La Chine compte désormais 2 000 soldats stationnés en permanence sur la base militaire de Djibouti. Elle a terminé la construction d’une jetée pouvant accueillir un porte-avions, ce qui lui permet de projeter sa puissance au-delà du Pacifique occidental.
V – Conclusion :
Le Monde traverse une période d’insécurité et d’incertitude. Dans ce nouvel univers, des plus forts, l’Afrique peut disparaître, à défaut, elle prendra son envol. Il revient désormais aux Dirigeants Africains, d’être solidaire, créer des forces de défense commune à l’Image de l’OTAN, aux niveaux sous Régional, Régional et Continentale.
Jean Blaise GWET
Tel : +337 67 66 17 73
Mail : President@mpcc.be
jbgwet@yahoo.fr
[1] Nations Unis: Maintenir la paix et la sécurité internationale. [En ligne] https://www.un.org/fr/our-work/maintain-international-peace-and-security
[2] BUCHALET Jean-Luc, PRAT Christophe. Le futur de l’Europe se joue en Afrique. Eyrolles. Paris. 2019. 280 p.
[3] L’HUMANITE. Février 1885, les puissances colonisatrices se partagent l’Afrique [en ligne] 2015. Disponible sur : [en ligne] https://www.humanite.fr/fevrier-1885-les-puissances-colonisatrices-se-partagent-lafrique-566861 (consulté le 02 Janvier 2022)
[4] La Libre Afrique : [en ligne] https://afrique.lalibre.be/28573/larmee-americaine-dispose-de-34-sites-en-afrique/
[5] ASAF. Association de Soutien à l’Armée Française : RUSSIE : 6 bases militaires en Afrique [en ligne] https://www.asafrance.fr/item/russie-6-bases-militaires-en-afrique.html
[6] Tv5 Monde : [en ligne] https://information.tv5monde.com/afrique/le-groupe-wagner-ne-recrute-plus-pour-l-afrique-guerre-en-ukraine-oblige-474133