DISCOURS DE SOUTENANCE DE JEAN BLAISE GWET

février 13, 2024by admin0
DISCOU~2

Monsieur le Président du Jury, Chère Dr Amina TAÏBOUNI, Membres du Jury, Bonjour à tous

 

Je tiens avant toute chose,  à remercier tous les membres du jury ici présent, pour l’intérêt que vous avez bien voulu porter à mon travail de recherche, en acceptant de faire partie de ce jury composé d’éminents Professeurs et Académiciens que vous êtes.

Je tiens par ailleurs et tout particulièrement à exprimer ma profonde gratitude à l’endroit du Docteur Amina TAÏBOUNI. Chère Docteur, vos encouragements, votre entière disponibilité et vos conseils m’ont été édifiants dans la réalisation de ce premier travail scientifique. Je souhaite très sincèrement, vous dire merci et avoir encore l’honneur et l’occasion de vous avoir comme Directrice de Thèse, lors de la soutenance de la seconde partie de ce travail de recherche en vue de l’obtention de mon Doctorat PhD, en Diplomatie et Relations Internationales que je souhaite soutenir, à la fin de la prochaine session académique 2023-2024.

Il est de tradition, que les personnes qui agissent dans l’ombre, fassent rarement l’objet d’éloges pour leurs contributions à la réussite d’un travail. Je voudrais à cet effet, exprimer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude aux administrateurs du CEDS  et tout particulièrement, à notre Directeur des Études le Dr Fouad NOHRA, ainsi qu’au corps Enseignant  et à toute l’équipe de ce Master 2 en Diplomatie et Relations Internationales, qui n’ont ménagé aucun effort pour nous accompagner tout au long de ce cycle d’enseignement supérieur de haut niveau, malgré toutes les difficultés.

Homme d’affaires et Homme politique, je suis Jean Blaise GWET, Président du Mouvement Patriotique pour le Changement du Cameroun ‘’LE MPCC’’, originaire de l’Afrique Centrale, une zone géographique dans laquelle j’ambitionne de briguer la Magistrature suprême du Cameroun, à la prochaine élection présidentielle de 2025.

Ma présence ici au CEDS et le choix de mon thème, sont liés à mes objectifs et ambitions Présidentielles et politique au Cameroun et dans la sous-région, afin d’acquérir des outils et connaissances nécessaires, devant m’aider à mieux gérer les relations politiques et diplomatiques entre le  Cameroun,  les pays de la sous-région, la France et le monde en général. Mais, aussi et surtout, faire des recherches en vue d’acquérir des connaissances plus approfondies, sur les relations historiques et actuelles de la coopération entre la France et les pays de l’Afrique Centrale en général. Les résultats de mes recherches et analyses, me permettront de proposer dans une seconde partie et dans ma thèse Doctorale, les pistes de solutions d’une nouvelle forme de coopération gagnant-gagnant entre les pays de l’Afrique en général et la France.

Mon thème choisi à cet effet est: La Présence de la Russie en République Centrafricaine, quels enjeux pour la coopération entre la France et l’Afrique Centrale.

Dans ce travail de recherche scientifique, j’ai choisi d’utiliser l’analyse empirique en intégrant des méthodes qualitative et quantitative. Cela permettra une compréhension plus complète et approfondie du sujet. L’analyse qualitative se fera grâce à plusieurs  techniques telles que  l’analyse de contenu, le profilage de personnalités politiques, l’analyse de discours vidéo et textes,  l’analyse historique, etc.   Et la méthode  quantitative  avec des données chiffrées. Munis de ces outils je vais chercher à traiter la problématique suivante: La Présence de la Russie en République Centrafricaine, quels enjeux pour la coopération française en Afrique Centrale, dans la Zone CEMAC. 

Dans une première partie de mon travail, je parle de la Coopération de la France et de l’Afrique Centrale.  Dans une seconde partie, je parle de la CEMAC (La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale) et dans une troisième partie, je parle de la présence Russe en Afrique Centrale et de ses conséquences sur la Coopération France – Afrique Centrale.

L’Afrique Centrale est cette belle région située au cœur de l’Afrique, et principalement composée de 6 pays : Le Cameroun, le Tchad, le Congo Brazzaville, le Gabon, la République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale. Sa population est globalement estimée à 51 millions habitants, vivant sur une superficie de 3 020 144 Km2.

Cette belle région située au coeur du continent africain est l’une des régions, les plus riches d’Afrique, exportant plusieurs matières premières et notamment ; Le Pétrole brut, le Cacao, le Café, le Coton-fibre, du Bois-grumes, de l’Aluminium, du Caoutchouc naturel, de la Banane, le Diamant, l’Or, le  Manganèse, l’Uranium, du Méthanol…

C’est dans cette partie de l’Afrique, que naissent les formes des accords de coopération entre la France et les pays de l’Afrique Centrale, portant sur la loi n° 60-1225, adoptée par l’Assemblée Nationale et le Sénat, promulguée par le Président de la République Française le 22 novembre 1960.

Il s’agit notamment des points suivants :

  • Des accords de Défense,
  • Des accords de Coopération Monétaire, Économique et Financière
  • Et des accords pour l’enseignement supérieur. 

Le mémoire de recherche portant en général sur un nombre de pages bien limité, mes recherches dans ce travail, se limiteront uniquement sur les accords de Défense, entre la République  Centrafricaine et France. Accords et lieux géographiques, en rapport avec le Cameroun, pays que j’aspire à diriger demain, mais également, une zone géographique dans laquelle la présence du Groupe Russe Wagner est active.

De mes recherches et analyses, il en ressort que, les différends qui existent aujourd’hui entre la République Centrafricaine et la France, prennent leur source de la décision unilatéralement du Ministre Français de l’époque, Jean Yves le Drian, qui  aurait pris la décision de retirer par surprise, les forces de l’opération Militaire SANGARIS présentes en République Centrafricaine, en omettant de prendre en compte les accords de Défense qui lient ces deux pays. Pourtant à cette époque, les rebelles plus actifs, contrôlent  plus de 85% du territoire de la République Centrafricaine, menacent de prendre d’assaut la ville de Bangui, avec pour conséquence, le renversement du pouvoir en place.

Face à cette situation de retrait prématuré des forces de l’opération militaire SANGARIS,  le Président Faustin-Archange TOUADERA se trouve dans l’impasse, avec en face de lui, les rebelles aux portes de BANGUI. Fort heureusement pour lui, il a la chance de voir débarquer en sapeur-pompier en 2018, la Russie à travers le Groupe Wagner, qui vient combler  un vide sécuritaire laissé par la France: En particulier, le besoin de formation de nouvelles équipes militaires, la reconstitution d’une armée détruite, et globalement, combler le besoin d’équipement militaire de ce pays, sous embargo sur les armes, imposé par le Conseil de sécurité des Nations Unies depuis 2013.

Le départ prématuré  des forces Militaires de l’opération SANGARIS de BANGUI,  est l’acte qui jette de l’huile sur les accords de Défenses signés entre la France et la République Centrafricaine d’une part, mais surtout, ce départ ouvre les portes de tous les autres pays de l’Afrique Centrale à la Russie, qui peut profiter de cette présence locale en République Centrafricaine, pour se répandre dans toute la sous-région, si tel était son objectif.

En conclusion, quelle que soit la situation, l’Afrique Centrale et la France entretiennent une histoire commune depuis plusieurs décennies. Une histoire marquée par des liens étroits, multidimensionnels, avec des échanges et des interactions humaines, intenses et croisés.

Une relation ancienne qui se caractérise avant toute chose par des rapports humains très poussés. Des rapports qui participent par ailleurs à l’identité de la France par le biais des diasporas de nationalité française, d’origine africaine. Tant il est vrai, qu’un bon nombre de français ont une origine qui les rattache à l’Afrique, autant en sens inverse, plus de 150 000 Français et Françaises sont établis en Afrique sub-saharienne et près de 500 000 dans l’ensemble du continent.

Quoiqu’on dise, l’avenir, la croissance économique et l’industrialisation pérenne de la France, sont intimement liés à ceux de l’Afrique Centrale en particulier et de l’Afrique en général. Bien que la Russie et le groupe Wagner, occupe de plus en plus des positions pour sécuriser au premier chef, les cercles du pouvoirs de ces clients et partenaires Africains, il n’en demeure pas moins aujourd’hui, que la prospérité et la sécurité de l’Afrique centrale en particulier et de l’Afrique en général, conditionnent  largement la sécurité et la prospérité de la France.

Il me semble donc, utopique et prématuré de voir la France, tourner les pages d’une aussi belle et longue histoire multidimensionnelle avec l’Afrique en générale. Une longue histoire commune, appuyée surtout par des relations humaines  intenses et croisés, malgré le sentiment anti-français grandissant, qui peut-être se justifie à raison ou à tort, par la maturité africaine, qui n’est cependant pas contre la France en tant que telle, mais qui souhaite peut-être, que la France et l’Afrique repense à une nouvelle forme de coopération France-Afrique, gagnante-gagnante pour chaque partie, dans une nouvelle diplomatie multilatérale plus ouverte et dans le respect de la souveraineté de chaque peuple.

En matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, bien qu’il existe de nouveaux partenaires dans le domaine de la défense en République Centrafricaine, il n’en demeure pas moins, que les défis de la France et ceux de l’Afrique sont communs et rendent illusoires un engagement, une vigilance et des stratégies qui ne se limiteraient  qu’à un certain nombre de pays.  Car, Il n’en demeure pas moins, que la paix et la sécurité de toute l’Afrique Centrale et de l’Afrique en générale, déterminent aussi la stabilité de la France.

Au regard de plusieurs éléments exposés dans ce travail, il en ressort clairement que les liens entre la France et les pays d’Afrique Centrale en particulier son long dans l’histoire et multidimensionnels,  contrairement à la Russie nouvellement venue dans un pré carré Français, conquis depuis des décennies. Tant il est vrai que tout reste à construire dans cet espace économique très riche en ressources naturelles, tel est le cas de la République Centrafricaine exposée ci-dessus. Mais, c’est également un continent qui dispose des ressources humaines diversifiées et qualifiées, avec un potentiel de développement économique, politique et social à fort potentiel de développement.

Au moment, où le monde vit une inflation galopante due à la pénurie du Blé Ukrainien et Russe d’une part, et de la crise du Gaz et pétrole Russe en Europe d’autre part, plusieurs pays aux rangs desquels, la Chine, la Corée, la Russie, les Etats Unis se bousculent déjà aux portes de l’Afrique Centrale et de l’Afrique en général, alors que la France qui y est depuis des décennies, perd de plus en plus du terrain.

À mon avis, ce serait un aveu d’échec de la politique et de la diplomatie française de ces dernières années en Afrique, que de voir la France plier bagage de certains pays pour laisser place aux nouveaux venus. Il me semble plus juste pour la France, et au bénéfice de toutes les parties, de chercher à consolider sa politique en Afrique, en repensant à des nouvelles formes de coopérations gagnant-gagnant, d’égal à égal avec les pays africains.

Je vous remercie.

Jean Blaise GWET

 

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